TRANSITION ÉNERGÉTIQUE, INNOVATION, DURABILITÉ, LEADERS ET DURABILITÉ, MICHAEL TORRANCE

Le rôle de l’innovation dans la transition énergétique
25 mars 2025


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Michael Torrance
Premier Directeur de la Durabilité
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Il peut sembler évident de dire que la transition énergétique nécessitera beaucoup d’innovation. Mais la façon dont une combinaison de technologie, de nouvelles idées et de travail acharné nous permettra de relever nos défis énergétiques actuels est tout sauf évidente. 

Dans le plus récent épisode du balado « Sustainability Leaders », Michael Torrance, chef de la durabilité à BMO, reçoit Denver Yu, analyste au sein de Generational Partners, une société de capital-risque en démarrage établie à Los Angeles, pour discuter des thèses d’investissement de sa société. 

Denver est accompagné de trois sociétés de portefeuille et de leurs leaders respectifs : 

  • Mariah Francis Carter, cheffe de la direction de Lumora Technologies; 

  • Josh Riedy, fondateur et chef de la direction de Thread; et 

  • Kevin Kong, fondateur et chef de la direction d’Everstar.

Transcription

Denver Yu (00:00):
Les clients à qui vous vendrez dans le monde de l’énergie pensent à très long terme. Pour le meilleur ou pour le pire, c’est ainsi que bon nombre de leurs emplois sont établis. Je crois donc que vous devez planifier votre feuille de route des produits dans le même ordre d’idées. Parfois, cela signifie que même si vous voulez travailler à votre rythme, à votre rythme de démarrage, vos clients pourraient ne pas travailler au même rythme.

Michael Torrance (00:24):
Bienvenue au balado « Sustainability Leaders ». Je m’appelle Michael Torrance et je suis chef de la durabilité à BMO. Dans cet épisode, nous nous entretiendrons avec d’éminents professionnels de la durabilité issus du milieu universitaire, du milieu des affaires, de l’investissement et des organisations non gouvernementales (ONG) afin d’explorer l’incidence de ce domaine en pleine évolution sur les placements à l’échelle mondiale, les pratiques d’affaires et notre monde.

Disclosure (00:45):
Les opinions exprimées dans ce balado sont celles des participants, et non celles de la Banque de Montréal, de ses sociétés affiliées ou de ses filiales.

Michael Torrance (00:57):
Fatih Birol, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie, a déclaré : « La transition vers l’énergie propre se fait partout dans le monde et elle est irréversible. La question n’est pas de savoir si, mais seulement de savoir quand, et le plus tôt sera le mieux pour nous tous ». Aujourd’hui, je suis accompagné d’un groupe de quatre experts qui sont à l’avant-garde de l’innovation technologique liée à la transition énergétique. Aujourd’hui, dans notre balado, nous examinerons les défis globaux liés au passage aux sources d’énergie propre et la façon dont une combinaison de technologie, de nouvelles idées et de travail acharné permet de relever ces défis. Alors, commençons! J’aimerais vous présenter Denver Yu, analyste au sein de Generational Partners, une société de capital-risque en démarrage. Il est accompagné aujourd’hui des leaders de trois sociétés de portefeuille de Generational Partners : Kevin Kong, fondateur et chef de la direction d’Everstar; Mariah Frances Carter, cheffe de la direction de Lumora Technologies, et Josh Riedy, fondateur et chef de la direction d’une entreprise nommée Thread. Bienvenue à tous à notre balado. C’est un plaisir de vous avoir avec nous. Denver, commençons par vous. Pour le bénéfice de nos auditeurs, pouvez-vous vous présenter et présenter Generational Partners en parlant un peu de votre thèse d’investissement sur la transition énergétique?

Denver Yu (02:12):
Oui, tout à fait Michael, merci pour cette présentation. Nous sommes une société de capital-risque établie ici, à Los Angeles. Nous mettons l’accent sur les placements avant la phase d’amorçage dans ce que nous appelons les marchés industriels. On peut donc penser à l’aérospatiale, au secteur manufacturier et, évidemment, à l’énergie, qui est le sujet qui nous amène ici aujourd’hui. En fait, nous avons principalement travaillé dans les secteurs de l’aérospatiale et de la défense, et une partie de la création de l’entreprise était très étroitement liée à bon nombre des talents dont nous remarquions qu’ils sortaient des secteurs de l’aérospatiale et de la défense pour travailler dans des entreprises liées à l’énergie, qu’il s’agisse de nouvelles batteries, de nouveaux logiciels capables d’optimisations ou de nouvelles conceptions pour les entreprises de services publics. Nous voulions commencer à capter une partie de ce phénomène. Un bon exemple est celui de Mariah, l’une de nos fondatrices, qui a quitté Palantir avec son cofondateur Jesse pour créer une entreprise qui aide les propriétaires de services publics à mieux optimiser leurs revenus en fonction de leurs habitudes de négoce d’électricité.
(03:11):
Je crois qu’une grande partie de la culture issue de l’aérospatiale et de la défense peut être appliquée au secteur de l’énergie ici. C’est certainement propre à notre thèse d’investissement et c’est quelque chose que, selon moi, une grande partie du secteur commence à comprendre, notamment parce que je crois que la façon dont ces fondateurs apportent un niveau d’urgence et de responsabilité à une grande partie de l’élaboration de produits, mais aussi la façon dont ils interagissent avec les clients, les boucles de rétroaction sont beaucoup plus rapprochées, peu importe ce que les clients espèrent vraiment obtenir. Quelque chose qu’une autre de nos entreprises ici, Thread et Josh, ont fait, c’est écouter attentivement ces clients en tant que partenaires de codéveloppement. Thread est établie dans le Midwest et est devenue essentiellement un partenaire de Xcel Energy, l’une des principales entreprises de services publics du pays, et a conçu un produit qui s’étend des éoliennes aux lignes de distribution en passant par tout ce qui a également une incidence sur les feux de forêt ici aujourd’hui. Je laisserai à Josh le soin d’en faire la présentation, mais je crois que les entreprises en démarrage ont un rôle énorme à jouer pour créer des produits plus rapidement que ce que certains clients eux-mêmes pourraient faire.
Michael Torrance (04:17):
Merci, Denver. C’est une excellente présentation. Pour récapituler, vous pourriez peut-être présenter Kevin, Mariah et Josh en donnant un bref aperçu de leurs entreprises et de leurs produits, puis je m’adresserai à vous, Kevin, pour vous poser quelques questions sur le travail que vous faites.

Denver Yu (04:32):
Oui, absolument. Je vais vous présenter rapidement notre équipe. Nous avons Kevin à Everstar. Il construit une plateforme de conformité nucléaire pour le secteur. Des flux de travail aux affaires réglementaires, tout ce qui apporte les meilleures pratiques modernes en matière d’intelligence artificielle (IA) aux membres de la Commission de réglementation de l’énergie nucléaire (NRC) et aux entreprises de services publics, en leur donnant les meilleurs outils dont ils ont besoin pour classer tout ce qui doit l’être. Traditionnellement, avec des conseillers ou des avocats, ces tâches peuvent coûter des millions de dollars pour une simple erreur, et Kevin fournit les meilleurs outils à ces utilisateurs finaux. Nous avons également Mariah, à Lumora, qui, avec son cofondateur Jesse, développe un logiciel capable d’optimiser les revenus du négoce de l’électricité pour les propriétaires de stockage par batteries. À long terme, ils peuvent également l’appliquer à d’autres types de sources renouvelables. Par exemple, aux éoliennes, aux exploitants de panneaux solaires et à l’ensemble de la pile aux États-Unis. Enfin, nous avons Josh Riedy à Thread. Il s’agit en fait de notre premier placement dans le portefeuille. Nous le connaissons depuis longtemps, depuis l’époque de Starburst. Il élabore un produit qui peut aider les entreprises de services publics à inspecter, à recueillir et à stocker toutes leurs données dans le nuage afin de donner aux propriétaires de services publics un dossier de santé numérique de tous leurs actifs. Je vais le laisser parler de l’évolution de son produit et de son entreprise, mais c’est une histoire fascinante.

Michael Torrance (06:09):
Très bien, Kevin, commençons par vous. L’énergie nucléaire a beaucoup fait les manchettes dernièrement, les grandes entreprises technologiques se tournant vers l’énergie nucléaire pour alimenter les centres de données d’intelligence artificielle, et il s’agit vraiment d’une excellente solution pour l’énergie de base dans le cadre de la transition énergétique, mais bien entendu, il y a des préoccupations très graves et réelles en matière de sécurité qui doivent être gérées adéquatement. Pouvez-vous nous dire quelles étaient vos réflexions et comment vous en êtes venu à fonder votre entreprise et à utiliser votre entreprise en démarrage pour aider à résoudre certains de ces défis?

Kevin Kong (06:40):
Oui, certainement. Michael, je vous remercie de l’introduction et de la présentation. Everstar est une entreprise qui a pour mission de concevoir l’abondance énergétique. Elle est née de l’obsession que j’ai depuis 10 ans pour ce concept. J’ai essayé de m’attaquer à ce problème de nombreuses autres façons au quotidien. J’étais chef, Ingénierie à Bird, j’ai créé une entreprise d’IA à titre de chef de la technologie et cofondateur. Plus récemment, dans le cadre de mes services-conseils en placement, en travaillant en étroite collaboration avec des entreprises en démarrage, j’ai validé des technologies de pointe comme la fusion nucléaire, l’énergie solaire au sol, les batteries solaires à haute densité, qui m’ont permis de constater que rien ne pourra être réalisé dans les délais dont nous avons besoin. L’abondance énergétique est comparable à la fission nucléaire. C’est la clé de ce déblocage, mais cela s’accompagne également de nombreux goulots d’étranglement qui font qu’elle n’est pas si prête à être déployée demain. Après avoir fait beaucoup d’explorations approfondies et discuté avec des experts du secteur, j’ai réalisé que dans ce pays, la paperasse est plus coûteuse et plus difficile à faire que la physique de la fission nucléaire.
(07:53):
C’est en partant de ce constat que nous avons créé cette entreprise pour tirer parti de la puissance de l’IA afin d’accélérer le processus d’octroi de licence. Il s’agit d’une étape cruciale dans la transition énergétique au sens large. Comme vous l’avez mentionné, l’énergie nucléaire est la pierre angulaire de la carboneutralité. Sa densité énergétique spécifique est immense; elle est 1,5 million de fois plus dense que le gaz naturel. Son facteur de capacité est beaucoup plus élevé que celui du gaz naturel. Il est de 90 %, contre 50 % pour le gaz naturel. Ainsi, en termes d’énergie propre et fiable à grande échelle, rien ne se rapproche de l’énergie de la fission nucléaire. Aujourd’hui, de nombreux obstacles réglementaires peuvent retarder, voire faire échouer ces projets. Historiquement, les dernières approbations de réacteurs ont coûté entre 400 et 500 millions de dollars sur une période de 10 ans. Si vous voulez des réacteurs maintenant, il faudra 10 ans pour évaluer la sécurité de ces derniers aux fins d’évaluation du site.
(08:58):
Il faut également environ un an pour que chaque réacteur soit approuvé. Compte tenu des besoins très énergivores des centres de données d’IA et de l’industrie, nous n’avons plus le temps de faire comme d’habitude. Nous devons repenser radicalement la structure de coûts et les délais d’approbation du déploiement de ces réacteurs et de ces sites. C’est donc avec ce mandat que nous avons conçu cette plateforme Gordian afin de simplifier le processus de conformité et d’autorisation, de réduire les délais et les coûts, et de nous assurer que le droit aux exigences peut être satisfait plus efficacement. Notre objectif, notre mission ici est de perturber l’économie de l’énergie nucléaire pour la rendre beaucoup plus prévisible et investissable. C’est la clé, afin que nous puissions contribuer directement à la transition vers un paysage énergétique plus durable, et nous travaillons le plus rapidement possible pour réaliser cette mission. Essayer de reproduire l’expertise humaine nécessaire pour classer ces documents de 400 à 4 000 pages n’a pas été une mince affaire. Mais c’est là l’essence même de notre défi technique.

Michael Torrance (10:02):
Certains des défis vont au-delà de l’aspect réglementaire, puisqu’ils concernent aussi les perceptions du public. Gordian a-t-elle un rôle à jouer pour aider à surmonter ce type de défi pour l’avenir de l’énergie nucléaire?

Kevin Kong (10:14):
Absolument. Gordian s’attaque donc de front à ces problèmes en automatisant et en optimisant les processus réglementaires. Nous travaillons en étroite collaboration avec des experts du secteur, tant du côté des organismes de réglementation que du côté des professionnels du secteur privé qui travaillent dans ce domaine depuis très longtemps, afin de pouvoir cartographier la complexité et apporter beaucoup de clarté au système. Nous sommes donc en train de répertorier tous les différents processus d’approbation. Il n’y a pas de processus unique, il y a plusieurs régimes réglementaires interreliés qui vous donnent différentes options pour les marchés que vous pouvez cibler, différents échéanciers. Il y a des choses que vous pouvez faire en parallèle pour simplifier ces processus et permettre une communication directe et plus proactive avec l’organisme de réglementation d’une manière ouverte et transparente. Ces fonctionnalités sont toutes intégrées à la plateforme. Nous essayons donc de fournir des renseignements prédictifs, d’automatiser la documentation, ce qui prend des semaines, voire des mois pour produire chaque version, et de nous assurer que toutes les soumissions respectent les normes strictes établies par la NRC (la Commission de réglementation de l’énergie nucléaire), le département de l’Énergie ou le département de la Défense.
(11:19):
Améliorer l’efficience et la précision de ces processus est l’élément clé dont les exploitants nucléaires ont vraiment besoin de la part d’une plateforme comme celle-ci pour accroître la confiance et la clarté, et en démontrant la conformité et la sécurité de façon plus transparente et efficace par l’intermédiaire de la plateforme, tout cela contribue à renforcer la confiance du public à l’égard du processus. Notre objectif n’est pas de réduire la réglementation au hasard. L’IA doit être mise à profit afin que nous combinions l’économie au renforcement des normes de sécurité établies par la NRC au cours des trois dernières années. Nous croyons donc qu’il y a un mariage heureux à faire quelque part au milieu grâce à l’application de l’IA.

Michael Torrance (12:00):
Maintenant, les longs processus de délivrance de permis et la lenteur des approbations ont une incidence sur l’ensemble de la chaîne de valeur, et pas seulement sur le secteur nucléaire. Cela touche tout, de l’extraction de minéraux critiques à différents types d’énergie renouvelable. Croyez-vous que votre produit s’applique dans différents contextes au-delà du secteur nucléaire?

Kevin Kong (12:18):
Tout à fait. Au départ, nous nous sommes concentrés sur le nucléaire. J’aime dire aux gens que nous commençons notre parcours de démarrage en mode difficile. Nous disposons probablement de la documentation la plus complète en matière de sécurité, de normes strictes concernant ces exigences, mais la technologie sous-jacente que nous développons pour relever ces défis a des applications bien plus larges que le nucléaire et s’applique à d’autres secteurs divers, y compris les secteurs adjacents. Les infrastructures de réseaux d’énergie renouvelable, comme vous l’avez mentionné, l’extraction minière des minéraux, même les industries pétrochimiques et énergétiques traditionnelles font face à des défis réglementaires et de conformité pas identiques mais similaires : la conformité au National Environmental Policy Act (NEPA) pour la sécurité des sites, l’Occupational Health and Safety Administration (OSHA) pour la protection des travailleurs. C’est pourquoi les actifs et les infrastructures américains sont considérés comme les endroits les plus sûrs où travailler selon les meilleures normes. Nous croyons donc que pour faire passer ces secteurs au 22e siècle, il faut adapter les processus de délivrance de permis, la sécurité, la conformité, les procédures et l’efficience opérationnelle. Tout cela doit être adapté au premier monde de l’IA pour nous assurer de ne pas rater un seul instant les choses qui nous tiennent à cœur, comme la sécurité des travailleurs et la production environnementale, mais aussi de commencer à nous orienter vers une économie concurrentielle à l’échelle mondiale.

Michael Torrance (13:36):
Merci beaucoup, Kevin. Vous nous faites part d’excellents renseignements. Mariah, passons à vous. Vous êtes cheffe de la direction de Lumora Technologies et vous dirigez une entreprise en démarrage fondée par des ingénieurs et spécialisée dans le stockage d’énergie. Si je comprends bien, la plateforme aide les exploitants du secteur de l’énergie à décider quand facturer ou vendre de l’énergie, et elle utilise des analyses de données avancées pour ce faire. Comment ce processus se déroule-t-il aujourd’hui et quels sont les avantages que ce type de logiciel d’intégration de données peut apporter au secteur émergent des nouvelles énergies?

Mariah Francis Carter (14:11):
Oui, tout à fait. Merci encore de m’avoir invitée. C’est vraiment formidable d’être accompagnée de Kevin et de Josh, deux personnes qui font d’autres choses très intéressantes avec la technologie dans le secteur de l’énergie. C’est un réel plaisir et un grand honneur d’être ici. Pour répondre à votre question, Mike, je crois que la première chose qu’il est très important de comprendre au sujet de la façon dont les données sont utilisées par les gens, non seulement dans le domaine du stockage par batteries, mais plus généralement par les négociateurs de produits énergétiques, c’est que les données sont toutes stockées dans des sources vraiment disparates. Aujourd’hui, la plupart des gens constatent que les défis opérationnels se posent lorsqu’il faut tout regrouper au même endroit. Deuxièmement, les données sont simplement stockées dans beaucoup d’endroits différents. Vous aurez donc un seul tableau de bord pour toutes vos données énergétiques en temps réel, comme les prix et les renseignements sur le marché. Vous pourriez ensuite avoir une autre source de données où vous obtenez vos prévisions météorologiques pour vous aider à comprendre des choses comme les profils de production et la production attendue.
(14:57):
Il peut y avoir un autre élément qui permet de faire le suivi des pannes pour les lignes ou les installations de production, et peut-être même un autre qui permet de faire le suivi de vos propres ressources internes sur le rendement de vos actifs. Imaginez que vous essayez de prendre des décisions en temps réel ou même pour le marché à venir et que vous examinez une demi-douzaine ou une douzaine de sources de données différentes dans tous ces différents systèmes. Il est très difficile de déterminer la bonne marche à suivre du point de vue du marché, surtout si quelque chose d’inattendu se produit, comme une panne ou un événement météorologique extrême, comme nous le voyons de plus en plus sur les marchés où les choses sont perturbées. Le Texas en est le principal exemple, et il est très difficile d’organiser tout cela. Ce que nous essayons de faire, en gros, c’est de rassembler tous ces renseignements en un seul endroit afin que les personnes qui échangent des actifs comme les batteries, mais pas seulement, aient ces renseignements à portée de main pour être en mesure de réagir et de s’adapter aux conditions actuelles du marché.

Michael Torrance (15:46):
Merci, Mariah. Lorsque j’étais à la Semaine du climat à New York l’an dernier, j’ai beaucoup appris sur la technologie de réseau intelligent et l’idée de Watts selon laquelle si l’on peut être très efficace dans sa consommation d’énergie, on peut en fait réduire la demande d’énergie sur l’ensemble du réseau. Je comprends à quel point ce type de technologie peut être important. Quels seraient, selon vous, les moyens par lesquels les services publics pourraient commencer à encourager l’investissement dans les approches de réseau intelligent que vous faites et que d’autres font pour réduire la demande ou utiliser plus efficacement l’énergie dont nous disposons?

Mariah Francis Carter (16:25):
Oui, absolument. C’est une très bonne question et je pense qu’il y a deux voies principales que j’ai vues et qui me semblent très prometteuses. La première consiste à déterminer comment ce type de logiciel avancé s’intègre au modèle de coût des services publics. La façon dont les services publics gagnent de l’argent aujourd’hui, en dépensant de l’argent pour gagner de l’argent et en étant approuvés pour le montant qu’ils vont dépenser en immobilisations et le rendement de ce capital investi par leurs commissions de services publics respectives, n’a historiquement pas toujours inclus les logiciels qui ont tendance à être réservés pour des choses qui nécessitent plus d’infrastructures, comme les lignes de transport et les choses qui, lorsqu’on regarde le coût, ont tendance à commencer par un M comme milliard. Lorsque nous réfléchissons aux façons dont cette technologie permettra d’économiser de l’argent et, comme vous l’avez dit, de réorganiser la demande ou les coûts réels que les services publics engagent afin de réaliser le rendement de placement qu’ils recherchent, je crois qu’il sera très intéressant de voir au cours des deux prochaines années si les services publics peuvent déterminer comment faire valoir que les technologies qui rendent les choses plus efficaces sont et devraient être considérées comme le même type de technologies dans lesquelles il faut investir du point de vue des dépenses en immobilisations.
(17:28):
L’autre méthode consiste tout simplement à gagner de l’argent ici même. À l’heure actuelle, des batteries sont construites dans tout le pays. À certains endroits, les exploitants de ces batteries sont les développeurs eux-mêmes, et dans bien d’autres cas, ces batteries font l’objet d’un contrat avec les services publics de la juridiction ou du territoire où elles se trouvent. En tant qu’acquéreurs, on parle parfois d’accords d’exploitation ou d’accords de sous-traitance. Donc, si l’exploitant n’est pas la personne qui a développé la batterie, quelqu’un prend tout de même des décisions sur le moment où charger et libérer ces actifs. S’il s’agit des services publics, il y a une excellente occasion de réaliser des gains grâce à l’arbitrage, peut-être en retardant les investissements en matière de transport ou de distribution qui doivent être effectués, selon l’emplacement de ces batteries. Mais tout cela dépend de la capacité du service public ou de l’exploitant à discerner quand et où il est judicieux d’avoir ces batteries et de les décharger. Il y a donc deux voies principales. D’une part, comment intégrer les logiciels au cadre de dépenses en immobilisations que les services publics utilisent pour annualiser tous leurs coûts et, d’autre part, comment simplement aider les services publics à gagner de l’argent grâce à ces actifs en raison de la nature très dynamique des batteries et de leur capacité à arbitrer l’énergie dans le temps et dans l’espace, selon l’endroit où elles se trouvent.

Michael Torrance (18:40):
Merci, Mariah. Les données sont vraiment essentielles à vos activités. Comment surmontez-vous les défis liés à la qualité, aux formats ou aux sources de données différents à l’échelle d’un réseau électrique national? Dans le même ordre d’idées, les décideurs politiques devraient-ils envisager des changements de politique ou des outils qui permettraient de relever certains de ces défis?

Mariah Francis Carter (19:03):
Absolument. Il y a beaucoup de choses à analyser. Les données sont vraiment compliquées pour les organisations qui existent depuis de nombreuses décennies et les services publics entrent dans cette catégorie. L’armée fait également partie de cette catégorie, et l’une des choses que ma confondatrice et moi avons passé beaucoup de temps à faire lorsque nous étions toutes les deux à Palantir a été d’aider différentes branches de l’armée à démanteler ces très vieux systèmes de données obsolètes qui ont un million de formats différents, un million de normes différentes, dont certaines sont peut-être stockées dans un vieux serveur poussiéreux qui se trouve dans un placard quelque part et que seule une personne de 65 ans qui prendra sa retraite l’an prochain sait comment faire fonctionner. L’une des anecdotes préférées de ma cofondatrice concerne un système sur lequel elle a travaillé pour l’Armée de l’air et qui était si ancien et obsolète qu’elle a littéralement dû appeler le gestionnaire de ce système tous les trois jours pour lui demander de le réinitialiser afin qu’il commence à téléverser de nouveau des données.
(19:48):
Ce sont des systèmes qui sont utilisés pour des éléments vraiment essentiels des flux de travail militaires. Il ne s’agit pas seulement de données facultatives. Si je vous raconte cette anecdote, c’est pour vous dire qu’il y a beaucoup de défis à relever, tant au niveau de l’accès aux données que de la qualité des données, et qu’il faut s’y attaquer séparément. Faire entrer les organisations dans le 21e siècle, ce que les gens adorent voir dans le secteur des services publics, c’est du travail acharné. Et comment s’y prendre? Vous retroussez vos manches, vous vous asseyez à côté d’eux à leur bureau et vous leur montrez comment utiliser les systèmes étape par étape jusqu’à ce qu’ils soient à l’aise avec. Je crois donc que les problèmes de qualité que j’ai constatés et le manque de normalisation sont des problèmes que les décideurs peuvent tout à fait résoudre. C’est vraiment drôle que vous ayez mentionné cela, car je viens de rédiger un chapitre à ce sujet avec un professeur de Columbia, David Sandal, qui est en train d’élaborer une feuille de route d’atténuation des changements climatiques basée sur l’intelligence artificielle pour le gouvernement japonais, qui est en quelque sorte axée sur le monde.
(20:39):
L’une des choses qui est intéressante à ce sujet, c’est que ce problème est présent partout dans le monde. Partout où les gens tentent de faire des choses intéressantes avec les réseaux intelligents, ils constatent que les problèmes de qualité découlent d’un manque de normes. Si vous ne pouvez pas avoir de normes en matière de données, vous ne pouvez pas avoir de données de qualité, vous ne pouvez pas faire les cas d’utilisation prédictive sophistiqués de l’IA que les gens veulent vraiment faire. C’est très linéaire en ce sens. Donc oui, les décideurs pourraient tout à fait faire respecter les normes. Ils pourraient parfaitement encourager les organisations internationales de normalisation, les organisations de transport d’électricité régionales et les autres organismes de réglementation à se réunir et à décider de la façon dont établir les normes.

Michael Torrance (21:11):
Oui, et c’est le rôle des décideurs de résoudre les problèmes de coordination. Car c’est vraiment de cela qu’il s’agit. Ce n’est pas vraiment une question d’application de la loi. Il s’agit en fait de faciliter ce type d’innovation. C’est une discussion vraiment fascinante. Merci, Mariah. Josh, parlons de Thread, votre entreprise. Elle se concentre sur un élément vraiment essentiel du déploiement des énergies renouvelables, la distribution, et nous savons tous que les lignes électriques quadrillent le pays. Si l’une de ces lignes tombe en panne, cela pose un énorme problème en termes de disponibilité de l’électricité. Il y a également des problèmes de sécurité, des feux de forêt et d’autres choses qui peuvent être associés à ces réseaux. Comment ces lignes sont-elles habituellement inspectées aujourd’hui et à quelle fréquence, et pouvez-vous nous parler du rôle que vous envisagez pour Thread dans l’amélioration de la surveillance de ces réseaux de distribution?

Josh Riedy (22:07):
Avec plaisir, et merci de m’avoir invité aujourd’hui. C’est un plaisir d’écouter mes collègues. J’ai eu l’occasion de les rencontrer tous les deux, et ils sont extrêmement talentueux. Je répondrais à votre question en commençant par décrire la situation actuelle. Ce faisant, je tiens à féliciter chaleureusement les travailleurs de première ligne qui entretiennent les infrastructures essentielles de notre pays, qui sont peut-être une partie négligée de l’effectif et qui sont de nombreux employés dévoués depuis toujours à entretenir les actifs physiques. J’aimerais élargir votre question pour parler de tous les actifs physiques qui constituent les infrastructures essentielles de notre nation, car la discussion d’aujourd’hui porte sur la réglementation. Il est question de données et d’informations des capteurs. L’objectif de Thread est de numériser les actifs physiques de manière à ce que des décisions puissent être prises à partir de la normalisation de ces renseignements. Et cela commence par l’autonomisation des travailleurs de première ligne en leur donnant de nouveaux outils qui permettent la numérisation de ces actifs.
(23:10):
Il peut s’agir d’un téléphone cellulaire, d’un avion avec pilote, d’un avion sans pilote ou de capteurs embarqués. Mais en réalité, les services publics doivent mieux comprendre les conditions physiques de leurs actifs afin de pouvoir prendre des décisions dans des situations critiques, comme l’atténuation des feux de forêt. C’est un aspect négligé du secteur. Je dirais que les services publics sont très compétents pour surveiller le flux d’énergie, mais aussi l’état physique de ces actifs. Dans le cas de la distribution d’électricité, qui peut avoir une durée de vie de 70 à 80 ans, il s’agit en grande partie de connaissances de base. L’analogie que j’utilise souvent pour Thread est celle des dossiers médicaux électroniques. Il fut un temps où, en l’absence du médecin que vous consultiez ou de l’armoire dans laquelle étaient conservés vos dossiers médicaux, c’est-à-dire en cas de déménagement par exemple, cette connaissance de votre état de santé était en grande partie perdue.
(24:10):
Ce n’est que lorsque des entreprises comme Epic ont commencé à numériser ces dossiers qu’il a été possible d’en assurer le transfert, mais aussi d’acquérir une compréhension globale de tous les aspects de l’exploitation d’un établissement et d’une organisation de soins de santé. Nous voyons une utilité semblable à celle-ci, c’est-à-dire qu’une fois que nous avons acquis des connaissances sur les actifs physiques, et ce que je veux dire par là, ce n’est pas seulement la collecte et le stockage de ces images, mais l’interprétation de ces images afin qu’elles deviennent elles-mêmes un point de données normalisé une fois que cela se produit et lorsque ces renseignements, qu’il s’agisse d’images, d’analyses basées sur l’IA ou d’interactions entre les travailleurs de première ligne et les ingénieurs, sont stockés de manière semblable et qu’ils sont récupérables, de meilleures décisions peuvent être prises et des décisions plus rapides peuvent être prises, surtout lorsque les enjeux sont les plus élevés, c’est-à-dire dans les cas malheureux de catastrophe naturelle, qu’il s’agisse d’ouragans, de blizzards ou de feux de forêt, comme la nation en est douloureusement consciente, ou dont on a douloureusement rappelé l’existence récemment.

Michael Torrance (25:23):
C’est fascinant. L’application plus générale de ce domaine sur lequel nous travaillons en ce qui a trait à l’analyse des risques physiques a été l’utilisation de données géospatiales, de satellites et de ce genre de choses. Comment voyez-vous les types de collecte de données que vous faites et la manipulation des données interagir avec ces autres sources de données qui pourraient être acquises au sujet des actifs physiques?

Josh Riedy (25:46):
Excellente question. Je ne crois pas qu’il y ait suffisamment de données pour résoudre ces problèmes. Pour moi, il s’agit d’utiliser le bon outil pour le travail, le bon niveau de détail pour comprendre ce que vous devez savoir au sujet de l’état physique de ces actifs. L’un des éléments sur lesquels je mettrais l’accent et qui rend Thread unique dans le secteur est l’autohabilitation. Vous devez permettre à ces travailleurs de première ligne de fournir eux-mêmes les outils et de les utiliser. Cela nous ramène à la question de la structure du capital évoquée par Mariah. La structure du capital est beaucoup plus facile à obtenir si vous pouvez effectuer le travail vous-même dans une certaine mesure, surtout lorsqu’elle devient essentielle à la création d’une représentation numérique du monde physique. Cette autohabilitation est une voie qui nous permet non seulement de créer un modèle de données utile, mais aussi de maintenir ces données quelles que soient les différentes couches qu’elles comportent et ces couches, pour répondre plus précisément à votre question, sont le plus souvent des images satellites. Il s’agit de l’aéronautique avec et sans pilote, puis les patrouilles à pied, les téléphones portables utilisés pour la photographie ou les capteurs embarqués.

Michael Torrance (27:04):
Dans ce cas, quel rôle les drones jouent-ils dans votre produit de données en ce qui a trait à la simplification du processus d’inspection et qu’observez-vous en ce qui a trait à l’adoption par l’industrie et à l’utilisation de drones pour ce type de processus d’inspection?

Josh Riedy (27:19):
Je vais reprendre l’analogie du dossier médical électronique. Les drones seraient semblables aux appareils d’IRM ou de radiographie et les travailleurs de première ligne pourraient utiliser ces drones au besoin, ainsi que les fournisseurs de services tiers qui peuvent utiliser des drones pour inspecter les actifs à grande échelle. Ces deux éléments sont utiles pour comprendre l’état physique des actifs. Mais je dirais que l’élément qui a peut-être la plus grande incidence est la capacité d’unifier ces ensembles de données, la capacité d’effectuer des tâches simples, comme l’inventaire à grande échelle. Il manque beaucoup d’éléments entre l’intention de recueillir des données ou la finalité, la capacité de recueillir des données, peu importe le type de collecte, que ce soit par satellite ou par drone, et la possibilité de les intégrer dans un système commun avec un langage courant pour en extraire des données.
(28:19):
Une fois que l’ensemble de ce processus peut être normalisé, vous pouvez commencer à utiliser les données de façon productive, en temps opportun et à grande échelle. Je ne crois pas que notre entreprise, Thread, pourrait exister sans une relation de codéveloppement avec une grande entreprise de services publics. Dans notre cas, nous avons la chance d’avoir cette relation avec Xcel Energy, mais cela nous permet d’aller au fond des choses au sein du service public et de comprendre ses activités de fond en combe et toutes les couches qu’elle comporte. C’est donc là ma réponse : les drones sont un élément nécessaire, mais il s’agit simplement d’un élément de matériel qui s’intègre dans une solution beaucoup plus vaste.

Michael Torrance (28:57):
Merci beaucoup, Josh. Denver, je vous rends la parole. Pour conclure, vous nous avez présenté trois entrepreneurs novateurs très intéressants, et il s’agit d’initiatives entrepreneuriales en démarrage, ce qui est une phase intéressante qui serait un défi pour n’importe qui souhaitant saisir ces occasions sur le marché. Quels conseils pouvez-vous donner aux entrepreneurs qui mettent l’accent sur l’innovation énergétique lorsqu’il s’agit de rendre des idées comme celles-ci prêtes à être commercialisées?

Denver Yu (29:25):
Je crois qu’il s’agit en quelque sorte d’une échappatoire, mais ce qui est le plus important, c’est de se rendre compte que parler aux investisseurs en capital-risque n’est qu’une partie de cette toute petite équation en ce moment, nous sommes assis dans une salle avec trois fondateurs, une banque et une société de capital-risque, et je crois que nous ne sommes qu’une petite partie de toutes les parties prenantes qui contribuent à la réussite d’une entreprise dans ce secteur. Je pense que la façon dont Kevin a abordé d’innombrables clients en est un excellent exemple. Je peux vous dire que le nombre d’ingénieurs et d’utilisateurs finaux au sein de la NRC et tous ces petits détails pour déterminer le produit que le client final veut sont très importants, car nous savons tous que parfois ce que le client vous dit et ce qu’il veut vraiment peut être très différent. Une autre chose qui me vient à l’esprit est que, parfois, il n’est pas nécessaire de réinventer la roue.
(30:14):
Je pense que nous avons tiré suffisamment d’enseignements des deux ou trois dernières bulles des technologies propres, selon la personne à qui l’on s’adresse dans l’activité externe, au milieu des années deux mille, mais il y a eu tellement d’idées qui, sur papier, étaient formidables, mais dont l’exécution s’est avérée très difficile, alors je réfléchis à la manière de réduire les risques de votre plan d’affaires grâce aux fondateurs qui vous entourent et aux anciens entrepreneurs qui ont emprunté cette voie. Je crois que, parfois, un plan d’affaires peut être aussi simple que le démontre Lumora : comment pouvons-nous aider nos clients à gagner plus d’argent et comment pouvons-nous leur donner plus de temps pour faire ce qu’ils font bien et ce qu’ils aiment? Je dirais qu’il n’est pas nécessaire de réinventer la roue. Je vais conclure avec une autre idée que Josh nous inspire : penser à très long terme. Il est l’un des fondateurs les plus courageux avec lesquels j’ai eu le plaisir de travailler. Qui sait combien de coups il peut encaisser et continuer à avancer malgré tout.
(31:06):
Je crois que c’est également une source d’inspiration pour nous tous, les entrepreneurs ici, mais aussi les gens qui envisagent peut-être de démarrer une entreprise un jour. Les clients à qui vous vendrez dans le monde de l’énergie pensent à très long terme. Pour le meilleur ou pour le pire, c’est ainsi que bon nombre de leurs emplois sont établis. Je crois donc que vous devez planifier votre feuille de route des produits dans le même ordre d’idées. Parfois, cela signifie que même si vous voulez travailler à votre rythme, à votre rythme de démarrage, vos clients pourraient ne pas travailler au même rythme. Comment pouvez-vous continuer à aller de l’avant et à suivre une vision stratégique qui n’est pas seulement une mesure de vanité? Je crois que c’est très important.

Michael Torrance (31:37):
Merci, Denver. C’était une excellente conclusion, et merci beaucoup à vous, Kevin, Mariah et Josh, pour cette conversation très intéressante et pour votre présence aujourd’hui. Je vous souhaite une bonne journée. Merci d’avoir écouté cet épisode du balado « Sustainability Leaders ». Ce balado est présenté par BMO. Vous trouverez notre émission sur Apple Podcasts, Spotify ou votre lecteur de balados préféré. Appuyez sur le bouton Suivre si vous souhaitez être averti de la publication de nouveaux épisodes. Vos commentaires sont importants pour nous, alors n’hésitez pas à nous laisser une note, un avis et tout commentaire, ou à consulter le site leadersetdurabilite.bmo.com. Notre balado et nos ressources sont produits avec le soutien de l’équipe Marketing de BMO et de Puddle Creative. À la prochaine. Merci de nous avoir écoutés et bonne semaine.
Divulgation de l’information (32:29):
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