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À l’heure où des milliers de représentants convergent vers l’Égypte pour assister à la 27e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui se tient cette semaine à Charm el-Cheikh, nous ne pouvons nous empêcher de constater à quel point le contexte a évolué depuis l’adoption d’engagements majeurs qui avait caractérisé la COP26. La précédente édition de la conférence avait notamment vu naître la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), regroupement de 550 institutions financières (parmi lesquelles des banques, des compagnies d’assurance, des détenteurs et des gestionnaires d’actifs) qui se sont engagées à adopter des plans de transition fondés sur la science pour ramener les émissions de gaz à effet de serre de leurs activités de financement à zéro d’ici 2050.
Depuis, les efforts des membres de la GFANZ ont contribué à la transformation rapide du contexte stratégique et concurrentiel dans lequel évoluent tous les bailleurs de capitaux. Les banques sont au premier plan de l’intensification des attentes de la société à l’égard des enjeux climatiques. Les propositions d’actionnaires demandant aux conseils d’administration des grandes banques de cesser de financer les nouveaux développements de carburants fossiles se sont multipliées au cours de la dernière année. Parallèlement, aux États-Unis, des procureurs généraux ont lancé des enquêtes sur certaines banques américaines, soupçonnées d’avoir conspiré avec les Nations unies dans le but de nuire aux producteurs américains de carburants fossiles et aux entreprises dépendantes de sources d’énergétiques très polluantes.
Consultation et collaboration
C’est dans ce contexte que les gouvernements se retrouveront pour tenter d’élaborer une politique climatique mondiale coordonnée qui permettra de concrétiser les ambitions de la COP26. Ces efforts s’appuieront sur un niveau inédit de consultation et de collaboration avec le secteur financier.
La loi américaine sur la réduction de l’inflation, qui prévoit de consacrer 360 milliards de dollars aux solutions de réduction des émissions de carbone au cours des 10 prochaines années, crée de la certitude économique pour les jeunes entreprises de solutions climatiques, ce qui leur permettra de se financer plus facilement. Fait important, l’échéancier de la loi coïncide avec celui dont auront besoin beaucoup de ces technologies pour se normaliser. Le Budget du Canada pour 2022 avait institué un groupe de travail sur l’affectation de capital carboneutre, dont le but est de permettre au pays de se doter d’une stratégie permettant d’accélérer les investissements privés dans la transition vers la carboneutralité. Ce groupe de travail est dirigé par des chefs d’entreprises du secteur canadien des services financiers; le chef de la direction de BMO marchés des capitaux, appuyé par l’Institut pour le climat de BMO, en est le co-président. Le groupe de travail doit présenter ses recommandations finales aux ministres des Finances et à Environnement et Changement climatique Canada d’ici la fin de l’an prochain.
L’évolution rapide et la normalisation de la politique sur le climat constituent une source d’opportunités, mais également de risques pour quiconque n’y est pas préparé. En tant qu’institutions financières, nous disposons d’une occasion unique de façonner les marchés sur lesquels nous œuvrons. La seule chose sur laquelle nous n’avons pas de contrôle, c’est la planète. Tout le reste (notre société, notre économie), c’est nous qui l’avons créé et nous pouvons le modifier.
Comme l’a dit @alastairhandley, fondateur d’une société à l’origine d’un logiciel de pointe permettant de mesurer son empreinte carbone et de générer des solutions de compensation dont BMO a entrepris de se porter acquéreur : « Nous ne pouvons pas nous permettre d’être pessimistes en matière de changements climatiques. Nous devons transformer la réalité ». J’espère de tout cœur que les participants à la COP27 sauront profiter des deux prochaines semaines pour réaliser cette aspiration.
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