Les progrès de la technologie des batteries alimentent l’optimisme au sujet de l’industrie des VE
16 avril 2024


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Angela Adduci
Conseillère principale, Politiques, Institut pour le climat de BMO
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Malgré certains signes de ralentissement des ventes mondiales de véhicules électriques (VE), l’adoption des véhicules à faibles émissions continuera de suivre une tendance à la hausse grâce à l’amélioration de la technologie des batteries et de l’efficience des véhicules, selon Colin McKerracher, analyste chez BloombergNEF. 

Selon BloombergNEF, la croissance des ventes mondiales de VE de promenade a ralenti de moitié de 2022 à 2023, passant de 61 à 32 %. L’absence d’options abordables, en particulier en Amérique du Nord, et la nécessité de développer les infrastructures de recharge expliquent en partie pourquoi les ventes de VE se sont essoufflées après une période de croissance effrénée. On peut toutefois difficilement qualifier une croissance supérieure à 30 % d’anémique : au dernier trimestre de 2023, un véhicule sur cinq vendu dans le monde était électrique. 

« On ne peut pas vraiment parler de ralentissement », estime M. McKerracher, analyste en chef spécialisé dans les transports et l’entreposage chez BloombergNEF, dans un épisode du balado Sustainability Leaders. « La principale raison pour laquelle je demeure optimiste est que la technologie continue d’évoluer et que le potentiel d’amélioration des batteries et des véhicules reste immense. » 

C’est peut-être pour cette raison que certains consommateurs préfèrent attendre de voir comment l’amélioration de la technologie des batteries, par exemple, peut influer sur l’autonomie et le prix des véhicules. M. McKerracher observe également un décalage entre les constructeurs traditionnels qui convertissent leur production aux VE – avec un succès limité – et les constructeurs entièrement axés sur l’électrique, qui engrangent des résultats impressionnants. 

En Amérique du Nord, les constructeurs automobiles devront aussi composer avec la préférence des consommateurs pour les voitures et les camions plus gros. Ces derniers exigent des blocs-batterie plus imposants, ce qui augmente le coût des matières premières et exerce une pression à la hausse sur les prix de détail – pour le moment. 

Il n’en demeure pas moins que les ventes de véhicules à moteur à combustion interne (MCI) ont atteint un plafond en 2017, rappelle M. McKerracher. Cependant, malgré le rythme de croissance effréné de l’industrie des VE, les émissions mondiales de gaz à effet de serre attribuables au transport routier n’ont pas encore diminué. C’est parce que le nombre total de véhicules de promenade à MCI en circulation est resté relativement stable. Cela pourrait changer d’ici quelques années. 

M. McKerracher s’attend à ce que le nombre de véhicules à MCI existants commence à baisser en 2026 ou 2027. 

« Je pense que nous pourrions voir les émissions liées au transport routier plafonner au cours de cette décennie, avant 2030 », déclare-t-il.