Températures extrêmes : comment les villes nord-américaines amplifient-elles le changement climatique?
7 décembre 2023


George Sutherland profile picture
George Sutherland
Conseiller principal, Changements climatiques et durabilité
heat from the sun heat from the sun heat from the sun
  • https://climateinstitute.bmo.com/static/images/clock-icon.svg 5 Minute Read Horloge
  • Écouter Écouter
  • Arrêt Écouter
  • Texte plus grand | Plus petit Texte plus grand | Plus petit

Après avoir battu des records de chaleur durant l’été, 2023 est en voie de devenir l’année la plus chaude de tous les temps.


Ce balado est en anglais seulement.

Le balado Sustainability Leaders est accessible en direct sur tous les principaux réseaux, y compris AppleGoogle et Spotify.


Un monde plus chaud remodèlera les économies et les secteurs économiques

Les villes, qui comptent 4,4 milliards de personnes et représentent 80 % du PIB mondial, sont de plus en plus confrontées à des défis liés aux changements climatiques, comme la chaleur extrême.

En Amérique du Nord, des millions de personnes vivent dans des villes où la chaleur extrême est déjà présente. Et les populations urbaines augmentent. Aux États-Unis et au Canada, près de 90 % des habitants vivront dans des villes d’ici 2050.

Les villes sont des îlots de chaleur. Elles sont plus chaudes que les zones environnantes en raison des surfaces sombres qui absorbent la chaleur (bâtiments, routes, stationnements) et d’une réduction proportionnelle des zones naturelles. Par conséquent, les effets de la chaleur extrême se concentrent là où l’activité économique est la plus forte et où les coûts sociaux sont les plus élevés.

Attention aux écarts de température extrêmes

Une récente analyse de l’Institut pour le climat et de Climate Engine de BMO examine ce phénomène dans les grandes villes américaines et canadiennes.

Les villes canadiennes présentent certains des écarts les plus importants entre les températures extrêmes dans les centres urbains et dans les campagnes environnantes.

A graphic comparing recent high land surface temperatures inside of and outside of six major cities in North America.

Des chaînes d’approvisionnement aux prix à la pompe

Les températures extrêmes auront un effet prononcé sur les secteurs essentiels à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, tels que la production d’électricité, l’agriculture, la construction et l’utilisation de l’énergie dans les bâtiments, ainsi que des répercussions potentielles sur les consommateurs.

Nous avons déjà eu un aperçu de l’impact économique. Les pertes cumulatives attribuées aux événements induits par la chaleur sont estimées entre 5 et 29 billions de dollars américains à l’échelle mondiale entre 1992 et 2013.

Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les pannes d’électricité, les retards dans les transports en commun et les défaillances des infrastructures sont tous plus probables dans des conditions de chaleur extrême.

La productivité peut également diminuer avec chaque degré d’augmentation de la chaleur. À l’horizon 2030, l’Organisation internationale du travail estime qu’environ 2 % du nombre total d’heures de travail dans le monde pourrait être perdu chaque année en raison de la chaleur extrême, ce qui entraînerait une baisse de la production économique de 2,4 billions de dollars américains.

Les températures élevées peuvent également frapper plus près de chez soi. Par exemple, on estime que le coût de l’énergie domestique aux États-Unis a augmenté de 12 % pendant l’été en raison des températures extrêmes. Les interruptions de service dans les raffineries liées à la chaleur ont également contribué à l’augmentation des prix de l’essence aux États-Unis cet été.

Le comté de Miami-Dade est l’un des premiers endroits du monde à nommer un responsable chargé d’améliorer la résilience des communautés à la chaleur extrême. Jane Gilbert, responsable des questions liées à la chaleur pour le comté de Miami-Dade, encourage les investissements dans la modernisation des habitations au moyen de systèmes de refroidissement à haut rendement énergétique et l’augmentation des efforts de plantation et de préservation des arbres. « La plantation d’arbres et l’amélioration de l’efficacité énergétique nous aident tous à passer à une économie plus propre et à lutter contre les îlots de chaleur urbains », a-t-elle déclaré dans un épisode de notre balado « Sustainability Leaders ».

Projections de chaleur extrême en Amérique du Nord

Les températures extrêmes – celles qui dépassent 32℃ – devraient être plus fréquentes, selon plusieurs scénarios de réchauffement.A graphic showing a map of North America with colors indicating the probability in 2050 of days spent annually at extreme temperatures in a scenario based on the world’s current path on climate change.

Répercussions sur les activités

Le moment est venu de se préparer aux risques climatiques associés à la chaleur extrême, en particulier pour les entreprises qui exercent leurs activités dans des régions où les températures extrêmes devraient devenir de plus en plus fréquentes. Si les entreprises exerçant leurs activités dans certaines des régions les plus chaudes doivent aujourd’hui se préparer à des épisodes de chaleur plus fréquents, il est également important que les chefs d’entreprise cernent les endroits où leurs activités n’ont pas subi de chaleur extrême par le passé, mais où un impact pourrait être observé dans les décennies à venir.

Le sondage de 2023 mené par l’Institut pour le climat de BMO auprès des dirigeants d’entreprise a révélé que 34 % des répondants américains et canadiens déclarent que les phénomènes météorologiques violents, y compris les vagues de chaleur, ont déjà un impact sur leurs activités. En outre, 31 % des répondants déclarent que les perturbations opérationnelles sont au cœur de leurs préoccupations au chapitre des changements climatiques.

Dans le cadre de l’élaboration de leurs plans climatiques, les chefs d’entreprise devront tenir compte de l’impact de la chaleur extrême sur l’ensemble de leur chaîne de valeur, y compris sur les clients et les employés. Dans le cadre de son ambition d’être le principal partenaire de ses clients dans la transition vers la carboneutralité, BMO s’est engagée à aider ses clients à comprendre le risque climatique, à intégrer les meilleures données scientifiques accessibles sur le climat et les analyses géospatiales pour éclairer la façon dont nous soutenons nos clients et les collectivités dans lesquelles nous exerçons nos activités, et à fournir des outils, tels que Climate Smart, pour aider les entreprises à comprendre leur empreinte carbone et à réduire leurs émissions.

Pour en savoir plus sur le risque climatique, consultez les publications suivantes de l’Institut pour le climat de BMO :